L'alphabet cyrillique
L'invention de l'alphabet cyrillique dans la dernière moitié du IXe siècle a donné une impulsion puissante au développement culturel de la Bulgarie. L'invention de cet alphabet est erronément attribuée à deux frères, saint Cyril et saint Méthode. D'origine slavo-bulgare (cette origine n'est pas encore bien établie), ils sont nés à Thessalonique et parlaient la langue slave. très érudits, ils étaient au service de l'empereur byzantin comme missionnaires. Ce dernier leur demanda de créer un alphabet slave comme moyen pour conquérir plus facilement, à travers la religion, la population slave de la péninsule balkanique. L'alphabet que les deux frères avaient créé a été appelé par eux " glagolitique" et il a été utilisé pour la christianisation des Slaves de la région de Thessalonique et ceux de Moravie.
Les disciples de Cyrille et Méthode, Kliment dit d'Okhride et Naoum, invités par le tsar bulgare Boris Ier, étaient en définitive les organisateurs de l'Eglise bulgare à laquelle ils donnèrent une écriture appropriée à la langue bulgare en modifient l'alphabet " glagolitique". On appela cet alphabet modifié " cyrillique " en mémoire de Cyrille. La création des caractères cyrilliques dota la Bulgarie des moyens d'expression qui lui permirent de s'associer à la civilisation européenne et d'y contribuer. Plus de 300 millions de personnes utilisent les différentes formes de l'alphabet cyrillique. Parmi celles-ci les Russes, les Ukrainens, les Bielorusses, les Serbes, les Macédoniens et naturellement les Bulgares. Il est étonnant de constater que la mémoire collective des Bulgares ne donne pas la place méritée à Kliment de Okhrid et au rôle important qu'il joua pour la culture bulgare. L'Université de Sofia porte son nom et un monument a été érigé à proximité de la cathédrale Alexandre Nevski, mais dans l'esprit bulgare, ce sont les deux frères qui sont les géniteurs de leur culture. Avant cet alphabet, seuls l'alphabet latin ou grec était utilisé.
Tout comme l'alphabet latin, l'alphabet cyrillique est dérivé de l'alphabet grec. Des caractères ont été ajoutés à ce dernier pour pouvoir représenter des phonétiques typiquement slaves.
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